Je suis Spyke Frybard, fille cadette de Cilian Frybard, chef du village de Laocan dans le royaume de Quaes. J'ai d'ailleurs toujours vécu dans ces plaines et n'ai jamais été autorisée à m'en éloigner. Mon père eu trois fils avant moi pour le contenter dans son désir de succession. L'ainé le suivrai à la tête du village et prendrai les armes pour le protéger, le second cultiverai les terres de la famille et le cadet étudierai afin de maitriser la métallurgie et la machinerie. Aussi n'était-il pas le moins du monde déçu quand son quatrième enfant se révéla être une fille. Mon seul rôle dans la famille serait de surtout rester bien sage et de me marier, un jour peut être. Malheureusement je n'ai jamais vraiment été de cet avis et j'ai très vite pris goûts aux longues chevauchées, à la chasse, les arts, la machinerie, les principes de la hiérarchie, de la diplomatie et du commerce. J'étais curieuse et ce serait à jamais mon plus grand défaut ... Pour ma mère en tout cas, qui ne supportait pas de me voir transgresser les règles pour ne pas rester à ce qu'elle appelait "ma place". Mon père lui, s'amusait de mes bêtises et avait une forte tendance à l'indulgence quand il s'agissait de sa petite dernière, allant même jusqu'à m'offrir mon propre cheval. Cependant j'ai toujours fait de mon mieu pour servir les intérêts de ma famille et de mon village, m'agaçant de me voir confier si peu de responsabilités alors que j'aurai tant voulu jouer un rôle. Je n'ai jamais vraiment été très proche de mes frères, les seules paroles qu'ils m'adressaient étant des railleries. Sur ma chétivité nottament ... De petite taille, les hanches et les épaules joliment arrondies, ce n'était pas pour eux une silhouette faite pour monter. Mes doigts longs et fins incompatible avec un travail rude ou le maniement d'une arme. Mes longs cheveux noir de jais, embarassants et inutiles sinon pour faire du charme à un homme, au même titre que mon joli visage en coeur et mes grands yeux bleus. Ma peau tanée par le soleil et mes tenues inappropriée pour une fille ... Et pourtant je leurs avait prouvé bien des fois que je pouvais les surpasser dans bien des dommaines.

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"IL N'EN EST PAS QUESTION !"

Je frappai mon poing violemment sur la table de bois massif et me levai pour sortir de table, ne supportant plus cette discution qui me donnait la nausée. Mais cette fois-ci je ne m'en sortirai pas si facilement ... Mon père repoussa sa chaise pour se lever également et me commenda de me rasseoir.

" Tu devrais écouter ta mère Spyke. J'aimerais moi aussi que tu reste éternellement une enfant mais tu auras bientôt dix-huit ans et il temps à présent que nous laissions le soin de s'occuper de toi à un mari pour que tu puisse fonder toi aussi ta propre famille. "

" Il n'y a aucune loi qui m'oblige à me marier avant de me sentir prête à quitter ma famille, répondis-je d'un ton amer. Et père, tenez-vous vraiment à me voir épouser un homme qui fut votre frère d'arme, dont vous avez connu la première épouse et dont les enfants sont tous aussi âgés que moi. Comment pourais-je aimé cet homme ? Et comment pourrais-je me faire respecter en étant son épouse ? "

Mon père me gratifia d'un " Soit, nous verrons " avec un geste de la main excédé et je su que j'avais gagné. Ma mère me fusilla du regard et je devinai également qu'il valait mieu que je parte ce soir et que je ne revienne pas avant l'heure du repas demain matin. Je sortai donc dans la nuit marchant, le nez levé vers le ciel noir vers les enclos où m'attendait Eneth, comme toujours, mon plus fidèle ami.

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